Journal d'un déserteur | Petit coin écritude de Lio HokpinsJeu 3 Mar - 16:58CiterEditerSupprimerIP
09 d'un mois inconnu
Je suis un déserteur
Je n'ai ni endroit ni heure
Je n'ai que le vent pour toute demeure
Je suis un déserteur
Mon visage est l'océan
Ma blessure est le printemps
Quand tout renaît
Et que je suis là
Seul ici bas
Et puis j'ai découvert ton poème
Dans les cendres d'une maison de bohème
Sur un petit bout de papier
Comme un œuf au cœur d'un panier
Une fleur dans un chant miné
Maladroit enfantin quel âge peux tu avoir ? As tu au moins survécu à cette terre mise à nue ?
Blessée dans son quotidien, brisée dans son chemin.
Je l'espère car pour toi je vais quitter la guerre,
Prendre mon cœur et ton poème,
Je sais que cette maison était la tienne. Peut être si je me renseigne.
Je veux te retrouver, je dois te retrouver.
Pour te remercier toi qui de ta main malhabile a écrit ces lignes
Et m'as fait poser l'arme que j avais en main pour un autre chemin.
Je veux te lire ton poème que tu entendes de ma voix rocailleuse comme je l'aime.
Petit enfant quelque soit ton nom.
Même si je dois y consacrer ma vie je te lirai tes lignes.
Je te retrouverai en vie.
Le temps qu'il reste le temps qui fuit je t'en donnerai du mien une partie.
Je suis un déserteur.
Par toi je quitte la mort et je fuis
Dans la vie.
10 d'un mois inconnu
Une vieille dame faisait un banquet aux pigeons,
Tu l'aurais vu petit humain,
Semer des graines sur le chemin,
Je lui ai dit l'adresse de ce qui fut ta maison,
Elle m'a souri comme si je lui chantais une chanson,
Elle avait dans son regard une espèce de mélodie.
Elle m'a racontée ta vie.
Elle te voyait dans la cour jouer au ballon avec tes frères et sœurs,
Elle se rappelait du linge étendu sur la corde tendue,
De ces friandises sucrés qu'elle aimait te donner,
Des bouquets de pâquerettes que tu faisais,
Des histoires fantaisistes qu'elle te racontait quand tu revenais de l'école,
Des farandoles sur le violon de ton père que tu exécutais,
Maintenant la terre est sèche,
L'école a brûlé,
Ta maison est dévastée,
On enrôle dans les campagnes certains enfants à prendre les armes,
As tu dans tes mains fragiles tenus le métal d'une arme fratricide ?
Y penser me fait frissonner,
Mais je garde l'espoir de te retrouver et si besoin de te sauver.
11 d'un mois inconnu
Le ciel est un mystère sauf pour les avions de chasse. Ils calculent des points où larguer leur bombe, un immeuble est un chiffre localisé entre autres. J'ai été dans ces avions combien de temps ai je considéré le ciel comme un stand de tir ni plus ni moins ?
Trop de temps.
Mais le ciel n'est pas cela. Le ciel quoi ou qui qu'on y voit est un secret. Même sans un dieu il reste un rêve pour beaucoup d'enfants.
Je marche dans ce champs défriché mes bottes s'enfoncent dans la boue.
Journal d'un déserteur de Lio
09 d'un mois inconnu
Je suis un déserteur
Je n'ai ni endroit ni heure
Je n'ai que le vent pour toute demeure
Je suis un déserteur
Mon visage est l'océan
Ma blessure est le printemps
Quand tout renaît
Et que je suis là
Seul ici bas
Et puis j'ai découvert ton poème
Dans les cendres d'une maison de bohème
Sur un petit bout de papier
Comme un œuf au cœur d'un panier
Une fleur dans un chant miné
Maladroit enfantin quel âge peux tu avoir ? As tu au moins survécu à cette terre mise à nue ?
Blessée dans son quotidien, brisée dans son chemin.
Je l'espère car pour toi je vais quitter la guerre,
Prendre mon cœur et ton poème,
Je sais que cette maison était la tienne. Peut être si je me renseigne.
Je veux te retrouver, je dois te retrouver.
Pour te remercier toi qui de ta main malhabile a écrit ces lignes
Et m'as fait poser l'arme que j avais en main pour un autre chemin.
Je veux te lire ton poème que tu entendes de ma voix rocailleuse comme je l'aime.
Petit enfant quelque soit ton nom.
Même si je dois y consacrer ma vie je te lirai tes lignes.
Je te retrouverai en vie.
Le temps qu'il reste le temps qui fuit je t'en donnerai du mien une partie.
Je suis un déserteur.
Par toi je quitte la mort et je fuis
Dans la vie.
10 d'un mois inconnu
Une vieille dame faisait un banquet aux pigeons,
Tu l'aurais vu petit humain,
Semer des graines sur le chemin,
Je lui ai dit l'adresse de ce qui fut ta maison,
Elle m'a souri comme si je lui chantais une chanson,
Elle avait dans son regard une espèce de mélodie.
Elle m'a racontée ta vie.
Elle te voyait dans la cour jouer au ballon avec tes frères et sœurs,
Elle se rappelait du linge étendu sur la corde tendue,
De ces friandises sucrés qu'elle aimait te donner,
Des bouquets de pâquerettes que tu faisais,
Des histoires fantaisistes qu'elle te racontait quand tu revenais de l'école,
Des farandoles sur le violon de ton père que tu exécutais,
Maintenant la terre est sèche,
L'école a brûlé,
Ta maison est dévastée,
On enrôle dans les campagnes certains enfants à prendre les armes,
As tu dans tes mains fragiles tenus le métal d'une arme fratricide ?
Y penser me fait frissonner,
Mais je garde l'espoir de te retrouver et si besoin de te sauver.
11 d'un mois inconnu
Le ciel est un mystère sauf pour les avions de chasse. Ils calculent des points où larguer leur bombe, un immeuble est un chiffre localisé entre autres. J'ai été dans ces avions combien de temps ai je considéré le ciel comme un stand de tir ni plus ni moins ?
Trop de temps.
Mais le ciel n'est pas cela. Le ciel quoi ou qui qu'on y voit est un secret. Même sans un dieu il reste un rêve pour beaucoup d'enfants.
Je marche dans ce champs défriché mes bottes s'enfoncent dans la boue.
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